Comme le disent les toxicologues : « ce n’est pas la dose qui fait le poison, mais la durée d’exposition »
A l’heure où les conférences sur le climat se succèdent et où les experts ne cessent de tirer la sonnette d’alarme,
A l’heure où on nous annonce les pires catastrophes climatiques si on ne change pas significativement notre mode de vie,
Nos élus semblent complètement sourds à ces discours et se comportent comme si le changement climatique, c’était pour les autres.
Alors que le « Zéro Déchet » – proportionnellement – ne pollue quasiment pas !
Un renoncement à cette gabegie serait véritablement un signal fort, porteur d’espoir pour l’avenir. Il permettrait d’engager la démarche « Zéro Déchet » qui a passé le stade de l’utopie puisque mis en pratique à San Franscico, à Capannori en Italie et au Pays Basque Espagnol depuis plusieurs années. Et ça marche !
La pénurie du pétrole dit « facile à extraire » a commencé depuis 2006.
Tout récemment à la COP21, qui s’est déroulé à Paris en décembre 2015, a été signé un accord qui prévoit de ne pas extraire 80% du pétrole restant, source pour grande part des émissions de GES (Gaz à Effet de Serre).
En conséquence, les plastiques d’emballage vont, dans les prochaines années, se raréfier et il deviendra absurde de brûler des plastiques revendables à prix d’or dans les circuits du recyclage.
Entre 30% et 40%, c’est la quantité de biodéchets contenue dans les ordures ménagères incinérées, soit 8.500 tonnes à Plouharnel. En les brûlant, on se prive d’une ressource bien utile.
Après compostage ou méthanisation, cette matière organique constitue une ressource pour la nourriture des plantes, elle augmente la capacité de rétention d’eau et elle stabilise la structure du sol. Et les sols en manquent ! C’est pour cela qu’interviennent dans l’agriculture les intrants chimiques qui rechargent artificiellement les sols. Mais ces terres appauvries fixent moins bien les apports minéraux fertilisants. Ces derniers sont lessivés et polluent nappes phréatiques et cours d’eau !
Le Pouvoir Calorifique Inférieur (PCI) est une valeur qui représente la quantité d’énergie contenue dans une masse donnée. Pour les ordures ménagères, la valeur de 2 MWh/t semble tenir la corde (méga-watt-heure par tonne).
Et c’est là que ça devient problématique …
Compostage
Première conséquence : 8.500 tonnes de matière en moins à incinérer !
Deuxième conséquence : en l’absence de biodéchet (contenant beaucoup d’eau), le PCI va tellement augmenter que l’excès de chaleur entrainerait des dommages irréversibles pour l’incinérateur et/ou la chaudière.
On en arrive à une absurdité : il ne faut surtout pas que tout le monde se mette à faire du compost, sinon …
Que vont faire les industriels ? D’abord diminuer la quantité de plastique contenu dans les emballages, puis se tourner vers des emballages papiers ou cartons, … recyclables ! Les déchets plastiques qui représentent la très grosse partie des déchets inflammables vont très vite s’amenuiser au point que l’incinérateur n’aura plus suffisamment de « carburant » pour fonctionner. C’est également sans compter qu’il deviendra bien plus intéressant économiquement de recycler tous les plastiques que de les brûler !
Avec ce taux, on ne devrait plus parler de « déchets », mais bien de « matières premières ».
Ainsi, ce sont 80% de matières premières que l’on brûle bêtement dans un incinérateur.
Un incinérateur n’est ni plus ni moins qu’une machine à transformer la matière et, en l’occurrence, en pollution.
Car tout n’est que pollution à la sortie d’un incinérateur : fumées, mâchefers et refiom(*), tout n’est que pollution. Ainsi, nous avons à Plouharnel une machine qui transforme principalement des matières premières … en pollution !
Et comble de l’absurde, on paye pour ça ! Cette machine n’aurait jamais dû exister, et cette situation n’a que trop duré.